Chemin carrossable et parvis

L'engouement pour la rénovation de la chapelle est tel, que pour les saisons 1975 et 1976, Hubert Gay, alors enseignant d'histoire au lycée Paul Langevin de Martigues, réussit à faire participer certains de ses élèves.
Tout au long de la restauration l’acheminement des fournitures entre le parking et la chapelle demeure un problème récurrent. Si au début le transport a été réalisé manuellement, très vite cela s’est avéré un frein aux travaux. Une solution pour transporter les charges lourdes et des volumes important devenait indispensable.
Une idée de génie jaillit alors dans l’esprit des restaurateurs : un « téléphérique » reliant le parking au parvis de la chapelle. Qu’à cela ne tienne, il suffit de le réaliser. Un poteau métallique, d’éclairage urbain, hexagonal, est fourni par les services techniques de Saint Mitre. Il servira de mât de fixation, pour le câble, devant la porte. Du câble est récupéré : un de grosse section qui sera utilisé comme porteur et un plus petit qui servira comme tracteur. Une antique base de grue fera affaire de point de départ sur le parking, un moteur est fourni. De la ferraille pour les modifications est donnée.
Reste à réaliser le montage. Un soudeur professionnel est mis à contribution. L’équipe de bénévoles intervient dans son rôle habituel de manœuvre et voilà qu’en quelques samedis après-midi, le monte-charge est installé.
Il a vraiment fière allure, il ne reste plus qu’à l’essayer. La benne de transport est chargée de sable et l’ascension commence et soudain, c’est la catastrophe ! Sous la charge, le poteau récepteur, implanté sur le parvis de chapelle plie et la benne retombe sur le sol. Heureusement aucun blessé n’est à déplorer. Pour des raisons de sécurité, en cas choc avec un véhicule, le poteau était prédécoupé sur cinq côté, ce qui explique son absence de résistance à la charge. Fin de l’épisode « téléphérique Saint Michel », il ne reste plus qu’à tout démonter et à trouver un autre moyen de transport.

La solution semble alors résider dans l’utilisation d’un tombereau motorisé type Sambron. Mais l’expérience tourne court. Au premier transport, à mi- montée, l’engin se met à patiner, une tentative pour le tirer avec des cordes est vouée à l’échec. Il faut se résoudre à vider la benne à mi-parcours. Le contenu sera monté manuellement.

Il ne reste plus qu’à utiliser un véhicule plus puissant, dans le genre chargeur Bob-cat, mais pour cela le chemin d’accès doit être réaménagé. Il faut élargir des deux côtés. La roche est creusée au marteau piqueur, côté paroi. Côté pente un mur de soutènement est édifié sur les parties les plus difficiles.

Aménagement montée et parvis

de 1975 à 1979